France Relance I Zoom sur le volet transition agricole, alimentaire et forêt

Mis à jour le 06/05/2021

Le volet « transition agricole, alimentaire et forêt » vise à accompagner financièrement des actions ayant pour objectifs de développer la souveraineté alimentaire de la France, d'améliorer la résilience des exploitations agricoles et d'accompagner leur transition écologique.

LE VOLET AGRICOLE ET FORESTIER DU PLAN FRANCE RELANCE

Annoncé par le Gouvernement le 3 septembre 2020, le plan France Relance comporte un volet dédié à la transition agricole, alimentaire et forestière, doté d’un budget de 1,2 milliard d’euros. Il est spécifiquement dédié aux agriculteurs, aux forestiers et aux consommateurs avec trois priorités :

- Reconquérir la souveraineté alimentaire de la France : 350M€

- Accélérer la transition agroécologique au service d’une alimentation saine, durable et locale : 550M€

- Accompagner l’agriculture et la forêt françaises dans l’adaptation au changement climatique : 300M€

Retrouvez toutes les mesures France Relance « Transition agricole, alimentation et forêt » sur le site du ministère de l'agriculture

Reconquérir la souveraineté alimentaire de la France

La crise sanitaire l’a montré, l’enjeu de la souveraineté alimentaire ne peut être négligé, afin de s’assurer que la France soit en mesure de produire des aliments de qualité, essentiels à sa consommation. La France a pour atout d’être la première puissance agricole européenne. Mais la crise récente a aussi révélé des fragilités structurelles. Cette reconquête de souveraineté alimentaire passera par :

- la relocalisation de productions stratégiques et de modernisation des filières,

- l’assurance qu’une nouvelle génération d’agriculteurs perpétue la production agricole en France,

- la garantie sur le territoire national d’une alimentation sûre, saine et attentive au bien-être animal.

France Relance consacre 350M€ à la reconquête de l’autonomie en protéines de la France, à la biosécurité, le bien être-animal et la bien traitance dans les élevages et les abattoirs, et au développement de l’attractivité des métiers agricoles et agroalimentaires.

Accélérer la transition agroécologique au service d’une alimentation saine, durable et locale pour tous les français

La transition écologique de l’agriculture en France a été amorcée depuis plusieurs années pour améliorer la performance environnementale et répondre aux attentes croissantes des consommateurs qui cherchent des produits de qualité, issus par exemple de l’agriculture biologique, ou de circuits courts.

Pour atteindre cet objectif, l’État accompagne les agriculteurs et les premiers effets se font ressentir avec notamment une forte réduction de l’usage des produits phytosanitaires (-24,5% de vente de produits phytopharmaceutiques à usage agricole en 2019 par rapport à 2018 en Nouvelle-Aquitaine) et une augmentation de la surface en agriculture biologique (+11,5% en 2020 en Nouvelle-Aquitaine).

Pour continuer dans cette voie, l’État à travers France Relance, consacre 550M€ :

  • aux financements d’agroéquipements pour une agriculture respectueuse de l’environnement ;
  • à la plantation de 7000kms de haies
  • au développement du label Haute Valeur Environnementales des exploitations agricoles ;
  • à la création de valeur ajoutée dans les filières en particulier bio ;
  • aux jardins partagés et aux projets alimentaires territoriaux ;
  • au soutien des petites cantines scolaires pour manger sain et local.

Accompagner l’agriculture et la forêt françaises dans l’adaptation au changement climatique

Les agriculteurs font face aujourd’hui aux aléas climatiques dont l’intensité et la fréquence augmentent : la sécheresse mais aussi le gel ou la grêle qui détruisent les cultures. La forêt française joue un rôle clé à jouer dans la problématique du changement climatique. Investir aujourd’hui en faveur de la forêt française, c’est lui permettre de jouer son rôle dans la transition écologique et l’atteinte des engagements de neutralité carbone à horizon 2050.

France Relance consacre 300 millions d’euros :

  • aux investissements pour se prémunir des aléas climatiques ;
  • à un ambitieux plan de reboisement des forêts et de soutien à l’investissement des entreprises locales de graines et plants et de première transformation du bois.
       

PANORAMA DE L’AGRICULTURE EN NOUVELLE-AQUITAINE

L’agriculture néo-aquitaine en quelques chiffres

La région Nouvelle-Aquitaine se caractérise par une grande diversité des agricultures. Du Pays basque au Massif central, la diversité des productions régionales s’exprime à l’échelle de bassins et de filières.

Si la viticulture, l’élevage allaitant et la céréaliculture dominent, d’autres productions, en particulier les fruits et légumes, les volailles, sont aussi bien représentées.

En Nouvelle-Aquitaine, les industries agroalimentaires réalisent près de 30 milliards d’euros de chiffre d’affaires et participent au maintien d’une activité économique pourvoyeuse d’emplois : près de 55 000 salariés interviennent dans 4 500 unités. Elle est au deuxième rang national pour le solde positif de sa balance commerciale grâce notamment au secteur des boissons. La transformation des viandes très présente en limousin représente à elle seule le tiers des emplois. Les entreprises souvent des PME implantées en zone rurale jouent un rôle majeur dans l’animation économique et social des territoires.

La région Nouvelle-Aquitaine c’est :

  • 1ère région européenne pour la valeur de sa production agricole
  • 1ère région française pour la surface agricole utilisée et par le nombre d’exploitations agricoles (+ de 70 000) et d’unités de travail agricole (130 000 UTA).*
  • Massif forestier le plus étendu de France métropolitaine avec 2,8M d’hectares
  • 1ère région française pour la récolte et le sciage du pin maritime
  • Acteur de premier plan pour l’exploitation du douglas et du châtaignier
  • 22 établissements publics et 78 établissements privés dispensant l’enseignement agricole et forestier

Les enjeux de demain

La région doit faire face à de nombreux enjeux en matière agricole, forestière et industrielle parmi lesquels :

  • le maintien de l’élevage : pourvoyeur d’emplois, il garantit les équilibres agronomiques des systèmes agricoles et il façonne les paysages et les prairies notamment des massifs central et pyrénéen ;
  • la gestion de l’eau : le développement des grandes cultures et la sécurisation des rendements se sont pour partie fait en mobilisant la ressource en eau. Depuis plusieurs années, les services de l’État conduisent une politique de reconquête d’un équilibre quantitatif ;
  • la gestion des risques climatiques et sanitaires : à l’augmentation des risques dus aux aléas climatiques s’ajoutent les risques de maladies (tuberculose, grippe aviaire, insectes, bactéries et champignons ravageurs des cultures) et les espèces invasives ;
  • le renouvellement des générations : encore aujourd’hui en Nouvelle-Aquitaine, un agriculteur sur deux partant à la retraite n’est pas remplacé ;
  • en matière forestière, la marge de progrès se trouve du côté de la mobilisation et de la disponibilité des ressources, avec une valorisation à développer dans le domaine du bois de construction.

L’agroalimentaire bénéficie d’une réputation de qualité en Nouvelle-Aquitaine et dispose de nombreux atouts :

  • son poids dans le secteur industriel ;
  • sa capacité à assurer des débouchés à la production agricole régionale ;
  • sa contribution à l’aménagement du territoire ;
  • ses outils de formation liés à l’enseignement agricole technique et supérieur.