Plan de relance pour la culture: Le Château de Glénay a pu beneficier d'une subvention de 880 000 € pour la reconstruction de ses charpentes, couvertures et planchers

Mis à jour le 17/05/2021

Le Gouvernement a préparé un plan de relance inédit, de 100 Mds € pour l’ensemble de l’économie française.

2 Mds€ seront consacrés à la culture,, dont 614 M€ pour soutenir le patrimoine dans les territoires.

Sur cette enveloppe, 280 M€ seront consacrés à la valorisation des métiers d’art et les savoir-faire d’excellence dont 40 M€ pour la restauration des monuments historiques appartenant aux communes et aux propriétaires privés, ce qui est le cas du château de Glénay, classé monument historique.

Ces aides vont permettre de soutenir l’activité mais également de poursuivre ou d’accélérer des investissements structurants, au plus près des territoires et des habitants.

Le château de Glénay, exemple d’architecture défensive du XV ème, a ainsi pu bénéficié du plan de relance à hauteur de 880 000 euros pour la reconstruction à l’identique de ses charpentes, de ses menuiseries, de ses couvertures en ardoise ainsi que de ses planchers, représentant 70,5 % du coût des travaux.

Ces soutiens financiers, sans précédent, contribueront notamment à assurer la pérennité et le développement des métiers et des savoir-faire dans le domaine du patrimoine, en soutenant sur tout le territoire l’ensemble des entreprises intervenant sur les monuments historiques.

 

Eu égard à la spécificité du chantier, les entreprises retenues dans le cadre de la restauration du Château de Glenay sont spécialisées dans la restauration :

- François Asselin pour la charpente

- Dagand Atlantique basé en Charente pour la maçonnerie

- Alain Coutant de Mauléon pour la couverture

- La société Epilog de Brion-près-Thouet pour les ornements de toits.

Histoire du Château

Intégrant des éléments du XIV ème siècle, le château de Glénay est un témoignage remarquable de l’architecture pré-Renaissance de transition qui vit le jour au lendemain de la guerre de Cent Ans et a appartenu à des familles illustres dont les ducs de Richelieu. En particulier, sa tour polygonale qui comprend trois escaliers, deux chambres, plusieurs espaces de service, le tout sur six étages, est semble t-il, unique en France.

Le château fait partie d’un vaste complexe architectural dont subsistent aujourd’hui, outre le château lui-même entouré de douves sèches et précédé d’un pont levis, une chapelle, des bâtiments de communs dont l’un d’entre eux contient trois très grands fours, plusieurs granges, un important pigeonnier, plusieurs puits, une glacière, un petit pont sur le Thouaret, un potager, un verger et un vivier.

Le château, la chapelle et le pigeonnier sont classés monument historique depuis 2000. Les communs et la passerelle sur le Thouaret sont inscrits depuis 1995. Cette protection a été étendue en 2018 : ensemble du complexe château et bâtiments de communs, y compris les sols, les murs de clôture et le vivier sont désormais inscrits.

Depuis 2012, le château appartient à la famille Durand-Meynier qui s’est attachée à sa restauration.

Les travaux

Après une importante campagne de dévégétalisation, la replantation du verger, avec l’appui de la DRAC direction régionale des affaires culturelles sur l’ensemble des bâtiments de communs, le pigeonnier et le pont ainsi que la réfection de toitures des communs, le chantier à venir, objet du soutien de France Relance, consiste à restaurer le logis lui-même conformément à l’étude réalisée par un architecte du patrimoine. Seront restituées les charpentes et les menuiseries, les couvertures en ardoise ainsi que les planchers.

La partie supérieure des façades sera rétablie, avec des baies à meneaux et ses lucarnes à pignon.

Le montant des travaux s’élève à 1 248 226,94 €. Les propriétaires peuvent bénéficier au titre du Plan de Relance du Ministère de la Culture, sur le budget 2021 de la Direction régionale des affaires culturelles, d’un taux de subvention de 70,50 %, soit une subvention de 880 000 €.

Ce chantier sera un chantier de formation pour permettre aux artisans de se former aux techniques anciennes.

La reconstruction du château de Glénay permettra de présenter dans de bonnes conditions, les très beaux gisants de René de Vignerot de Pont Courlay et de son épouse Françoise du Plessis de Richelieu, statues de marbre blanc réalisées par Michel Bourdin en 1644 qui sont inscrites au titre des monuments historiques depuis 2015.