Garantie Jeunes

Mis à jour le 17/11/2016

Pour les jeunes de 16-25 ans en situation de grande vulnérabilité sur le marché du travail, le Gouvernement a mis en place la Garantie jeunes. Un dispositif donnant à ces jeunes la chance d'une intégration sociale et professionnelle grâce à un parcours intensif de formation et d'accès à l'emploi. Le projet de loi travail prévoit la généralisation du dispositif en 2017.

Le contexte

La Garantie jeunes s'adresse aux jeunes âgés de 16 à 25 ans révolus, qui ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation et qui sont en grande précarité. 
 
 Compte tenu des autres dispositifs existant par ailleurs pour répondre aux difficultés d’insertion de ces jeunes (emplois d’avenir, apprentissage, droit au retour en formation initiale), on estime qu’il pourrait y avoir entre 100 000 et 150 000 jeunes bénéficiaires du dispositif en 2017. Mais ce nombre n’est pas contingenté et tout jeune remplissant les conditions pourra bénéficier de ce dispositif.
 
 La Garantie jeunes s’adresse également aux entreprises, notamment aux plus petites qui rencontrent des difficultés de recrutement. Le dispositif leur permet de diversifier leur vivier de recrutement en accueillant des jeunes pour une immersion professionnelle.

De quoi s'agit-il ?

Le dispositif "Garantie jeunes" est piloté par le ministère de l’Emploi, via les missions locales. Il est destiné aux jeunes de 16-25 ans pas ou peu diplômés, qui ne sont ni en cycle d’études, ni en formation et dont les ressources ne dépassent pas le plafond du Revenu de solidarité active (RSA). Cette catégorie de jeunes très désocialisés s'avère très vulnérable sur le marché du travail, et court de grands risques de marginalisation sociale.

Épauler le jeune

Avec ce dispositif, le jeune peut désormais s'inscrire dans un parcours actif d'insertion professionnelle grâce à l'engagement des pouvoirs publics et de leurs partenaires à l’accompagner pour déceler les opportunités d’emploi et en lui apportant un soutien financier indispensable à son insertion. Encadré par un conseiller de la mission locale, tous deux vont construire un parcours intensif d’accès à l’emploi et à la formation. Pendant un an, le jeune bénéficie :

  • d’un accompagnement collectif intensif sur plusieurs mois pour le préparer à l’univers de l’entreprise. Une phase assurée par la mission locale dont il dépend ;
  • des immersions régulières en entreprise (stages, apprentissage…) pour le confronter aux situations réelles en entreprise ;
  • d’une aide financière de 461,72 euros mensuels pour faciliter ses démarches d’accès à l’emploi. Une aide dégressive au fur et à mesure qu'il perçoit des revenus de ses activités.

Un engagement réciproque

L'entrée dans le dispositif implique une démarche volontariste entre le jeune et la mission locale. Les engagements respectifs font l'objet d'un contrat conclu pour une durée maximale d'un an, renouvelable 6 mois au cas par cas.
 
 Ce dispositif vient en complément des autres dispositifs destinés à favoriser l’insertion des jeunes : emplois d’avenir, contrats de génération, service civique. Il ne se substitue pas aux prestations sociales existantes. Ce n’est pas un droit ouvert mais un programme d’accompagnement ciblé et contractualisé entre le jeune et les pouvoirs publics.

La Garantie jeunes est issue du Plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l'inclusion sociale adopté le 21 janvier 2013. C'est la traduction de la volonté affichée par François Hollande : faire en sorte que les jeunes vivent mieux en 2017 qu’en 2012.

Près de 50 000 jeunes depuis 2013

Depuis 2013, la Garantie jeunes était un dispositif expérimental déployé sur certains territoires et avec un nombre de jeunes éligibles limités sur chaque territoire. On compte 50 000 jeunes entrés en Garantie jeunes depuis le début du dispositif (2013).
 

 Qui sont-ils ?

  • 94 % ne sont ni étudiants, ni en emploi, ni en formation ;
  • Près de 80 % sont très peu qualifiés, ou n’ont aucun diplôme ;
  • 21 % résident dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV) ;
  • 18 % n’étaient pas connus des missions locales et ont été orientés par l’Aide sociale à l’enfance, les CHRS Centre d'hébergement et de réinsertion sociale, la PJJ, les SPIP, etc.