La mérule en Deux-Sèvres

Mis à jour le 21/02/2024

Un arrêté préfectoral délimite les zones de risque de présence de mérule dans le département des Deux-Sèvres.
En cas de vente de tout ou partie d'un immeuble bâti situé dans les zones délimitées par l'arrêté, une information sur la présence d'un risque de mérule doit être fournie dans le dossier de diagnostic technique.

Pour plus d'informations :  rubrique mérule du Ministère de la Transition Ecologique

  • Obligation de déclaration :

Dès qu’un occupant d’un immeuble a connaissance de la présence de mérule, il doit effectuer une déclaration en mairie pour déclarer à la mairie la présence de mérule dans son immeuble. Pour cela, il peut utiliser le formulaire Cerfa dédié aux termites en remplaçant "termites" par "mérule" ou bien faire une déclaration sur papier libre.

Les conseils municipaux des communes concernées par ces déclarations définissent par délibération un périmètre sur lequel il existe un risque potentiel de présence de mérule.

Cette délibération est transmise à la Préfecture qui identifie par arrêté les zones de présence d’un risque de mérule sur le territoire du département.

  • Obligation en cas de vente : 

Dans les zones définies par l'arrêté préfectoral, lorsqu’un immeuble bâti fait l’objet d’une vente, une information sur la présence d'un risque de mérule doit être jointe à l’acte de vente. Consulter l’arrêté préfectoral en cours ou  la carte du département pour connaître les zones de présence d’un risque de mérule en Deux-Sèvres.

  • Contacter un diagnostiqueur habilité:

Pour trouver un diagnostiqueur habilité à réaliser un état relatif à la présence de mérule, vous pouvez consulter l'annuaire officiel à cette adresse: http://diagnostiqueurs.din.developpement-durable.gouv.fr/index.action (en sélectionnant l'onglet "Recherche avancée" et en cochant la case "Termites métropole"). En effet, les diagnostiqueur habilités à rechercher la présence de termites sont plus largement habilités à la recherche des insectes à larves xylophages (dont les termites) et de champignons lignivores (dont la mérule).

  • Informations complémentaires

Il existe de nombreuses espèces de champignons dits  lignivores qui ont pour particularité, en présence d’une humidité anormalement élevée, en milieu chaud et confiné, de dégrader les bois d’œuvre des bâtiments, affectant la qualité d’usage des édifices jusqu’à mettre en péril la solidité de la structure.

La plus connue, plus répandue, plus invasive et destructrice, se nomme Serpula Lacrymans, ou Mérule (surnommée communément « lèpre des maisons » ou encore « cancer de l’habitation »), ce champignon pouvant commencer son action destructrice à partir d’une humidité des bois de 20-22% en se nourrissant de la cellulose et la lignine contenu dans ce matériau (toutes essences confondues).

La mérule se manifeste en surface par l’apparition d’une substance semblable à de la ouate épaisse et blanche ou à une toile d’araignée qui vire ensuite au gris. Les filaments (appelés syrrotes) gris argenté du mycélium d’un diamètre de 6 à 8 mm peuvent aller jusqu’à plusieurs mètres de longueur ; ils s’insinuent subrepticement au cœur du bois et prospectent à travers les joints de maçonnerie (bâtiments mitoyens compris) pour trouver la source d’humidité nécessaire à sa survie. Lorsque les conditions sont réunies, l’infestation fongique se développe de façon impressionnante en grandissant dans toutes les directions jusqu’à 12 cm par semaine.

Les facteurs propices à son développement sont l’humidification récurrente et excessive associée à un niveau de température idéal entre 20 et 30°.
Un habitat bien conçu, convenablement entretenu et aéré ne saurait être infesté ; à côté des cas de fuite d’eau insidieuse ou d’inondation, et des résidences secondaires inoccupées pendant de long mois, c’est plus particulièrement le bâti ancien ayant subi une réhabilitation qui est victime du terrible champignon lorsque des modifications ont entrainé une diminution du renouvellement d’air par rapport à la situation initiale.

Parmi les signes qui doivent alerter tout occupant du lieu on peut citer tout d’abord une odeur caractéristique de champignon, et des traces visibles suspectes de petites tâches de mousse blanche, des poussières orangées, des éléments en bois ramollis ou gondolés... Les efflorescences brunes qui apparaissent sur les supports (murs, sols ou plafonds) sont déjà la traduction d’une évolution très avancée de la mérule !

En tout état de cause, si la présence de mérule est suspectée, il convient de réagir très vite pour le cas échéant tenter d’endiguer le mal : un diagnostiqueur sera à même de traduire le type exact de champignon et identifier les zones infestées

Lorsque la présence de mérule est avérée, l’examen des locaux par un expert permettra de déterminer les mesures à prendre pour leur éradication. La résolution du problème d’humidité est un préalable avant le traitement curatif proprement dit par une société spécialisée chargée de purger les bois dégradés et de les traiter à l’aide de produits fongicides.